Sécheresse oculaire

Définition

La sécheresse oculaire provient d’une mauvaise qualité ou d’une diminution de la production de larmes. Les symptômes sont multiples : picotements, sensation de sable dans les yeux, de paupières collées… Le plus souvent, ce phénomène d’yeux secs est lié au vieillissement.

On parle de sécheresse oculaire quand la quantité et/ou la qualité des larmes d’un individu est insuffisante. Les larmes sont produites en permanence par les glandes lacrymales puis étalées sur toute la surface de l’œil grâce au clignement des paupières. Principalement composées d’eau et de corps gras, elles agissent comme une fine barrière devant la cornée. Elles la protègent des agressions extérieures (poussière, bactéries), s’humidifient, la nourrissent, lui évitant ainsi de s’infecter et/ou de s’altérer.

sécheresse oculaire

Les symptômes

La sécheresse oculaire peut se manifester de diverses manières :

  • picotements, démangeaisons, sensations de brûlure, de sable ou de corps étranger dans les yeux ;
  • sensibilité à la lumière, à la fumée de tabac ou au vent ;
  • gêne à l’ouverture des yeux le matin, sensation de paupières collées ;
  • augmentation du besoin de cligner des paupières ;
  • absence de larmes dans des situations connues pour déclencher leur sécrétion : lors d’émotion, d’épluchage d’oignons… et à l’opposé, présence d’un larmoiement au vent, au froid, à la lecture… ;
  • impression de voir moins bien ou sensation de fatigue des yeux ;
  • difficultés à porter des lentilles de contact.

La répercussion sur la vie quotidienne est souvent importante : diminution du temps de lecture, d’utilisation d’un ordinateur, difficultés à conduire.

Les causes de la Sécheresse Oculaire

Avoir les yeux secs provoque un inconfort visuel et peut, dans certains cas, entraîner des irritations de la cornée ainsi que des infections oculaires. Ces dernières années, les cas de sécheresse des yeux ont nettement augmenté, face à la détérioration de nos conditions de vie (pollution, climatisation, etc.). Aujourd’hui, près d’un tiers de la population adulte est concernéLa sécheresse des yeux peut être due à plusieurs facteurs : 

  • L’âge, premier facteur de sécheresse oculaire : 15 % des personnes âgées de plus de 60 ans sont atteints de sécheresse oculaire. En vieillissant, la production de larmes devient moins importante car les glandes lacrymales s’atrophient. Cette baisse est aggravée par les modifications hormonales liées à la ménopause chez la femme et à l’andropause chez l’homme. Même si vous n’avez pas l’impression de manquer de larmes, une visite de contrôle régulière chez un ophtalmologiste est indispensable pour diagnostiquer précocement les maladies de l’œil, plus fréquentes lorsqu’on prend de l’âge. Il est recommandé de s’y rendre tous les 2 ans au moins après 65 ans.
  • L’environnement : La pollution, l’air sec ou climatisé,  la fumée de cigarette, l’usage prolongé de l’ordinateur, le vent, la haute altitude peuvent aussi assécher les yeux, surtout lorsque ces facteurs se cumulent.
  • La prise de médicaments ou de substances toxiques : Certains médicaments peuvent réduire les larmes, voire modifier leur composition. 
  • Le tabac et le cannabis, peuvent assécher les yeux.
  • Le port de lentilles et la chirurgie de l’œil : Le port de lentilles ou verres de contact favorise la diminution de la production des larmes et il devient difficile de mettre des lentilles en cas de sécheresse oculaire. Après une intervention au laser (chirurgie réfractive pour myopie par exemple), une sécheresse oculaire peut apparaître. Celle-ci est en général temporaire.
  • Des maladies avec atteinte inflammatoire des paupières : Certaines maladies s’accompagnent d’une inflammation des paupières ou blépharite : une rosacée, une dermatite séborrhéique, un psoriasis, des allergies oculaires chroniques.
  • Des maladies générales, en cause dans le manque de larmes : Même si cela reste rare, certaines maladies peuvent également retentir sur la sécrétion des larmes comme des maladies auto-immunes : un syndrome de Goujerot-Sjögren responsable également d’une sécheresse de la bouche et des muqueuses gynécologiques, une polyarthrite rhumatoïde, une maladie de Crohn, un lupus, une carence en vitamine A.

Les solutions

  • Les substituts des larmes

Le traitement de la sécheresse oculaire repose sur l’utilisation de produits qui remplacent les larmes. En effet, actuellement, il est impossible de régénérer une glande lacrymale qui ne fonctionne pas assez.

Le médecin prescrit des larmes artificielles ou des gels lacrymaux, à dose unique sans agent de conservation, pour humidifier les yeux (chlorure de sodium, carmellose, méthylcellulose, etc.)

Ces produits ont des viscosités différentes. Plus le produit est visqueux, plus il a la capacité à retenir l’eau et donc à avoir le meilleur résultat. Lors de l’application, cette texture est responsable d’un effet de flou qui disparaît en quelques minutes.

Ces substituts des larmes sont à utiliser à la demande. Il est important de s’assurer que les yeux sont bien lubrifiés lors des situations comme le travail sur écran, la télévision, les voyages en automobile ou en avion, situations au cours desquelles les larmes s’évaporent plus vite.

  • Yeux secs et atteinte inflammatoire de l’œil

Lorsqu’il existe une atteinte inflammatoire de la surface de l’œil (kératite par exemple), ne régressant pas grâce aux substituts des larmes, un traitement anti-inflammatoire local par corticoïdes sur une courte durée ou un traitement par ciclosporine en collyre peut être nécessaire.

  • L’obstruction des voies lacrymales

Dans les formes graves, il est possible de poser des bouchons permettant d’obstruer de façon transitoire ou permanente les voies lacrymales qui évacuent les larmes. L’amélioration des symptômes est souvent importante, mais ces bouchons sont souvent expulsés rapidement par l’organisme.

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